Le Droit de Colonisation

Sinopse

«La colonisation est un phénomène constant de l’humanité. Sousdes formes diverses, elle perdurera sans doute aussi longtemps qu’il y aura des hommes ; et, en tout cas, aussi loin que l’Histoire permet de remonter, elle enregistre le phénomène. Mais les constatations de l’Histoire ne constituent pas une justification. Car la colonisation, étant un acte humain, doit avoir une justification morale. Et celle-cine saurait lui être reconnue que dans sa conformité au droit naturel.
De la sorte, le présent ouvrage est divisé en ‘deux parties ; l’une, historique; l’autre, de droit naturel. Dans sa première partie, l’auteur passe en revue le phénomène colonial tel qu’il apparaît au cours de l’Histoire : les peuples qui s’y sont adonnés, les causes de leur expansion, les buts poursuivis. Résumant et synthétisant les conclusions d’ouvrages techniques détaillés, cette première partie éclaire le phénomène colonial. La seconde partie est doctrinale. A la lumière du droit naturel, elle étudie tous les titres qui, a postériori et a priori, justifient une présence ou une implantation coloniales.

Droit de première occupation, cession contractuelle, prise de possession en conséquence d’une juste guerre, prescription entendue comme de l’intérêt supérieur de la paix ; tels sont les titres qui, a posteriori, légitiment la possession d’une colonie; et ce droit est celui, inscrit dans la nature humaine, de tirer profit de tous les biens de la terre, où qu’ils se trouvent, pour le bien général de l’humanité, et de civiliser les populations barbares et arriérées. Sous ce dernier aspect, ce droit se mue même en devoir.

L’usage de ce droit implique des obligations: celle de faire participer le peuple colonisé aux profits tirés de l’exploitation des richesses de son sol, celle de le civiliser authentiquement, comme un pédagogue éduque un élève et l’amène, en maître prudent, à l’épanouissement de sa personnalité.
Enfin, une colonie étant donnée, celle-ci n’est pas destinée, en soi, à le rester perpétuellement. Le droit de colonisation peut s’éteindre. L’auteur estime ne pas devoir s’appesantir sur cette extinction même, qui n’est qu’un corollaire de son exposé. Il estime plus urgent de montrer quel est le peuple qui a droit à cette extinction. A l’encontre des mythes nationalistes, racistes ou autres, il montre que ce peuple est un amalgame de tous ceux, descendants de colonisés et de colonisateurs, qui ont bâti le pays, constituent ensemble une communauté adulte, et pour qui ce sol est la patrie.

Attaqué cyniquement, mais avec des arguments spécieux, par des hommes de mauvaise foi, rejeté par divers théoriciens imbus de rousseauisme, mis finalement en doute par des gens de bonne foi, ébranlés ou désorientés par ces arguments spécieux ou romantiques, le droit de colonisation méritait cette étude de droit naturel et de mise au point.
Clair et concis, ce petit livre substantiel vient à son heure.»

Retirado da folha intitulada “Pour Recension” inclusa no livro em separado.